Il serait bon de rappeler la privatisation d’AIR France, de GDF d’EDF et la longue liste des privatisations du gouvernement Jospin et la non opposition de cette même direction à la marchandisation de l’éducation et de la santé. Le processus est en place grâce aux nouveaux néos et Sarkozy ne fait que l’accélérer . c’est la même logique qui prévaut pour les uns comme pour les autres. La différence est teintée de charité sociale au ton pâle. Le marché, le sacro saint marché dont les effets ne seraient « qu’à l’insu de leur plein gré ». C’est le contenu de leurs « motions » avec une modernité de mauvais goût qui enveloppe une part de doctrine sociale de l’église et un « réalisme » qui n’est que le reniement des principes fondateurs du socialisme à l’image d’une déclaration qui ne contient que des lieux communs en guise de principes. Puiser dans « Rerum Novarum » et dénoncer les attaques contre la laïcité est un exercice de faux-cul de haute voltige « à l’insu de leur plein gré ».
Au même titre que les privatisations dont les positions de la direction du PS sont à géométrie variable, il y a celles relatives aux retraites et à la protection sociale et la nébuleuse du « service public » qui selon que l’on soit au pouvoir ou pas, ils agissent toujours en fonction de ceux qui décident et qui détiennent les clés du marché. Sarkozy ne fait pas autrement mais plus rapidement. Deux discours pour une même politique, le libéralisme et peu importe la méthode, le tout est inscrit sur un TCE qu’ils ont approuvé dans le sillage du social libéralisme européen discrédité et en peine débandade.
Comme si de rien n’était, pas même la crise actuelle, ils présentent des motions différentes que rien de nouveau ni de fondamental ne sépare, à peine un papier à cigarette, sinon la rhétorique propre aux uns et aux autres, tous de l’aile droite et fervents partisans du marché et du libéralisme économique et non pas à « l’insu de leur plein gré ». Tout cela des « militants » besogneux vont l’expliquer à d’autres, très sérieusement. En besogneux ils vont tenter d’expliquer l’inexcusable en inventant si le besoin est des différences qui ne sont pas entre ceux qui se contre foutent de l’essentiel sauf de la perspective présidentielle . Le « job de 2012 » et pour d’autres , le « job » intermédiaire au sein des différentes instances dans la perspective d’une éventuelle promotion élective publique.
Tournons nous vers l’avenir, semblent-ils dire, sans nous juger sur ce que nous n’avons pas tenu, pas fait, pas respecté et surtout pas sur tout ce que nous avons cédé à la droite et au libéralisme. Jugez nous sur nos intentions ,qui somme toute sont moins pires que celles de Sarkozy. Oui mais voilà , on est ce que l’on fait et non pas ce que l’on se propose de faire à l’insu de son plein gré.