Le bal charité-médiatique est en lui même très dangereux. Les médias sont capables de focaliser en quelques semaines l’opinion publique sur un drame ! On a pu le voir à l’occasion de la tempête du tsunami en Asie. Les dons ont afflué à l’époque face à ce drame. Hélas, il a fallu un drame pour faire réagir les sociétés occidentales. Le Tsunami parti, il n’en demeure pas moins que les inégalités de développement persistent dans cette région du globe.
Pour autant, au pieds de notre porte, chaque hiver resurgit le problème des sans abris. A chaque coup de froid, les premiers morts arrivant, les présentateurs de journaux la mine figée annoncent un énième décès. L’émotion passée, les actualités nous abreuvent des déclarations de bonne intention et des futures mesures pour endiguer le fléau. Hélas d’hiver en hiver, le mal perdure, et il aura fallut l’action choc de Augustin Legrand prêt à faire entendre sa voix et à installer campements de tentes, pour remuer « charity system » Augustin legrand est devenu rapidement dérangeant. Ne se contentant pas de dénoncer le problème, il s’insurge contre les causes du mal. La machine médiatique se met en marche contre lui. Dès lors, Il devient rapidement un démago, un aventurier. Les têtes pensantes assument un lynchage permanent et indigne . Augustin Legrand ne réclame pas un pansement sur une jambe de bois payé par des dons, il veut la justice sociale.
Moins médiatique et moins respectable pour l’élite sociale que l’opération pièce jaune animée par ce brave Douillet , Legrand risque d’éveiller les consciences sur les inégalités sociales et leurs causes à savoir le système capitaliste.
La morale de cette histoire : lorsqu’on veut la justice sociale on est un brigand, lorsqu’on s’agite pour apaiser les consciences et que l’on se fait rémunérer pour un concert charitabiliste, on est un héros !