La retraite par capitalisation victime collatérale de la crise

Le dernier rapport de l'OCDE, publié en décembre 2008, indique que l'encours total des fonds de pension de ses membres a reculé d'environ 3.300 milliards de dollars (2.541 milliards d'euros), soit 20 % de moins par rapport à décembre 2007. Autre victime collatérale, le fameux fond de réserve qui a perdu 3 milliards en bourse (1). La retraite capitalisation forme moderne de la retraite, ultime réforme du démantèlement de la protection sociale a du plomb dans l’aile en ce moment. La retraite par capitalisation est devenue le mode de financement majeur des retraites des pays libéraux à l’image des Etats-Unis. En 1980, 60% des travailleurs bénéficiaient d'un régime de retraite traditionnel garantissant les futurs versements, et seulement 17% devaient monter leur propre plan d'épargne, selon le Centre de recherche sur la retraite (Center for Retirement Research) de l'université de Boston. En 2004, 11% des travailleurs disposaient d'une retraite garantie et 61% dépendaient de leur épargne individuelle(2). Avec la crise, de nombreux travailleurs américains se retrouvent désormais sans rien. A plus de 60 ans, il faudra donc continuer à travailler plus longtemps pour survivre. Travailler plus longtemps , c’est ce que nous prépare également la droite française avec un dispositif du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2009 actuellement en discussion devant le Sénat. Il préconise un recul de 65 à 70 ans la mise à la retraite d’office. Le gouvernement nous prépare à un nouveau recul social. Il en prépare un autre, celui du congé maternité pour les femmes que M. Sarkozy souhaite plus court.