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socialiste de gauche 65

socialiste de gauche 65

"socialiste de gauche", n'est pas un site officiel ! Il rassemble des militants, de simples citoyens de divers horizons qui adhérent aux principes du socialisme. les textes publiés, n'engagent que leurs auteurs et non le PS ou tout autre parti.


Nouvelle offensive idéologique du capitalisme.

Publié par pierre sur 1 Avril 2009, 17:32pm

Catégories : #histoire et idées

           
                                 La bête est blessée et ne se résigne pas au nom de ses contradictions à disparaître et c'est là qu'elle est la plus dangereuse. L'instinct de conservation est puissant, à la dimension de ses moyens qui sont et l'histoire le prouve, redoutables. Pour l'abattre et l'achever il faut des moyens importants que le mouvement anti capitaliste ne possède pas, du moins pas pour le moment. La protestation gronde partout dans le monde mais la protestation n'est pas encore la révolution. Ce mouvement anti système actuel n'a pas de perspective, toujours pour le moment, et n'a jamais été autant divisé de l'histoire du mouvement ouvrier, ce qui est également le produit de l'idéologie dominante. Il est parcelarisé et sans projet, à l'inverse de la mondialisation des capitalistes, il n'y a pas une mondialisation des luttes, indépendantes les unes des autres.

                             Les internationales  ouvrières ont disparues. La bourgeoisie en est consciente et profite de sa crise pour relancer une offensive idéologique afin de maintenir le cloisonnement des mouvements et d'atténuer la portée du système dans la crise. Ils tentent de déresponsabiliser le système capitaliste pour l'attribuer aux actions individuelles de quelques uns et sont les plus prompts à dénoncer le comportement de tel ou tel grand patron.

                                      Journaux et télévision, aux mains de ces messieurs et les médias en général, ne font pas dans la « dentelle ». Il y a les émissions politiques présentées avec les différents partisans, dans lesquelles ont introduit un ou plusieurs « neutres », spécialistes présentés comme des non partisans objectifs eux, contrairement aux autres invités étiquetés et forcément pas objectifs du tout. Tous ces spécialistes abondent dans le même sens, ils défendent le système en place et le présentent comme le seul recours. « On a pas encore trouvé mieux comme système économique » disent ils en substance. Et puis il y a les émissions « non partisanes » et sans les partisans politiques, rien que des spécialistes objectifs. Des émissions sérieuses , en somme et en sommeil de toute pensée critique . Des cerveaux « castrés » du genre « mono sabio » dont la seule rhétorique va du capitalisme ancien au capitalisme nouveau mais hors du capitalisme point de salut pour l'économie mondiale. Les hommes et les femmes ne comptent pas et les salariés ne sont que des rouages d'une machine aux mains des seuls humains qui soient, les grands patrons.

                             Il y a parfois des apparitions de quelques uns qui pensent et disent l'inverse et qui posent les questions et des réponses qui nous intéressent, notamment une fois Jacques Cotta assailli de toutes parts par la cohorte présente des bien pensants . D'autres émissions sont une véritable caricature de démocratie, ils sont entre eux et leurs débats rappelle ceux de l'époque de la guerre froide dès lors qu'il est fait allusion au socialisme dont la connaissance qu'ils en ont se limite au stalinisme. Il n'y a personne pour leur rappeler que Pinochet, Franco , Salazar, les colonels grecs et l'ensemble des dictatures actuelles, c'est aussi le capitalisme et que la très libérale Russie a peu à envier au stalinisme. La Chine où sévit l'ultra libéralisme est le système dont ils rêvent et vers lequel les « investisseurs » se précipitent.

                               Le débat par absence de débat tourne autour des grands patrons et de leur morale. Soit dit en passant, si l'on avait du s'en tenir à leur morale, les salariés seraient encore dans les mêmes conditions qu'au 19 ième siècle. Moralisation ou régulation, voilà la question, toujours posée depuis l'avènement du capitalisme et reposée à chaque crise. Le système qui permet une telle gabegie n'est jamais remis en cause et les invités s'efforcent de démontrer qu'il n'y a pas d'autre issue que de le pérenniser . Les « boucs émissaires » sont désignés à la vindicte populaire hors du cadre et des conditions qui les ont produits et indépendamment de celles ci. Vous l'avez compris , il s'agit d'expliquer qu'il n'y a pas d'autre alternative que le système en place et qu'il est  d'essence naturelle et que le reste est contre nature, le socialisme en particulier. On se croit revenus au  début du XXième siècle avec les violentes polémiques sur la  nature de la propriété privée  et avec les mêmes méthodes qui consistent à faire l'amalgame entre la propriété individuelle usuelle et celle des grands moyens de production et d'échange. Le ton se veut moderne pour défendre des vieilleries  et traduit une certaine inquiétude.

      Parfois ils font la distinction entre la gauche dite « de gouvernement », autrement dit, responsable et qui ne se propose pas de changer le système et la gauche « de protestation » qui est en réalité celle de transformation et forcément de la diaboliser. Pour eux , la transformation c'est la privation des libertés . C'est la privation de liberté pour le renard dans le poulailler et de la prédation humaine mais le vol et l'exploitation n'ont jamais constitué une liberté, sinon pourquoi avoir aboli l'esclavage, n'est ce pas une privation de liberté pour le prédateur. Comme cela ne peut pas constituer une liberté que d'assujettir d'autres hommes et femmes, il n'y a  pas de privation d'aucune sorte quand une majorité est délivrée du joug d'une minorité.

     C'est au nom de leur liberté d'avoir et de soumettre les esclaves que les Etats du sud on tenté la sécession. Soumettre, voler, exploiter ne constituent pas des libertés, en droit commun ils sont délits . Comme dit mon vieil ami Marcel « Mais bon sang, on leur a  bien prises leurs propriétés en 45 pour faire tout ce dont les gens sont fiers, les services publics et les différentes caisses et tout ce qui a permis la reconstruction de la France ! ». Oui Marcel mais un compromis, rien d'autre. «  Mais alors ils veulent revenir au Pétainisme, capitalisme et autoritarisme avec la honte en plus et à l'échelle de la planète». C'est un peu çà Marcel, la revanche au compromis dans des conditions nouvelles et il y a toujours un STO quelque part dans le monde qui gagne de l'espace.

                                Cette offensive qui prend appui sur ce que la plupart de l'opinion condamne pour la  détourner et laisser planer l'inquiétude sur la suite de la crise  sa suite et ses conséquences politiques, bien plus que sur les conséquences économiques. Il faut éviter que le mécontentement s'oriente contre le système, alors on explique qu'il est dangereux  d'aller au delà. Hors du système il n'y a point de salut !. Les idées les mieux infusées sont celles qui résistent le plus et le capitalisme diffuse les siennes  pour mieux dépasser la peur de la crise et les inquiétudes qu'elle suscite . Il veut projeter cette peur sur les conséquences possibles de la crise par la remise en cause du système, hypothèse qu'ils balaient d'un revers de main en assurant que se sera le capitalisme ou la barbarie. Le risque c'est qu'il y ait le capitalisme et la barbarie frères jumeaux  d'un devenir incertain en attendant un socialisme dont les tenants n'ont pas encore compris les leçons de l'histoire.

                                La machine à propagande de la droite est en marche et les actes autoritaires se multiplient au même rythme . Il n'y a plus d'information mais l'émission d'opinion, plus de censure mais ce qui est pire l'auto censure, qui mesure le degré de soumission d'une caste au service d'une classe. Il a ceux qui ne s'indignent jamais, comme en 40, le capitalisme est la force d'occupation sur le monde et comme à l'époque les opposants sont toujours marginalisés. Il y a toujours un lendemain à la veille.


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