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socialiste de gauche 65

socialiste de gauche 65

"socialiste de gauche", n'est pas un site officiel ! Il rassemble des militants, de simples citoyens de divers horizons qui adhérent aux principes du socialisme. les textes publiés, n'engagent que leurs auteurs et non le PS ou tout autre parti.


Où va-t-on ?

Publié par PIERRE sur 7 Juin 2007, 07:37am

Catégories : #histoire et idées

Après la réponse à DSK, " à chaud ", il nous vient cette question :où va-t-on ?en premier lieu, et puis dans un deuxième temps : où vont-ils ? au bout du chemin emprunté depuis une quinzaine d’années. En fait’ dsk tire les conclusions, non pas de ce que le PS devrait être, mais de ce qu’il est. Le cheminement intellectuel n’a pas du être épuisant. Pour notre part , nous ne sommes pas de la balade qui s’apparente d’avantage de la " randonnée mortelle ", lors de laquelle les participants se " flinguent et s’auto- détruisent ". Il y a sur " la Sociale " un excellent article de Denis Collin, sur l’etat de la social-démocratie en Europe qui nous a inspiré un certain nombre de commentaires.
" Randonnée mortelle ". Il y a en Italie des adeptes de ce filme qui dans leur itinéraire se retrouvent au Centre et se droitisent encore , au fur et à mesure que leurs échecs électoraux se succèdent. Et coriaces, ils persistent, tant et si bien qu’il n’y a plus de gauche dans la péninsule. Il reste une myriade d’élus sans base et leurs jours sont comptés. Pour tenter de sauver leurs sièges , " rien à foutre du Peuple de gauche et des travailleurs " ils sont au centre toujours plus à droite, dans un Parti co-présidé par la hiérarchie catholique. Ils ne sont que la nouvelle droite, sans les provocations de Berlusconi.
En Angleterre, le New-Labour est mal en point. Il perd les élections locales et ses positions se rétrécissent à chaque consultation . Là aussi la base déserte et le Parti se retrouve dans une situation pire que celle antérieure à sa " modernisation " par Blair.
En Allemagne, le constat est encore plus alarmant. L’hémorragie que connaît le SPD est historique. Dans le même temps la progression du Parti d’Oskar Lafontaine est en évolution constante et récupère de nombreux dirigeants et militants syndicaux.
Au Portugal, Socratès est en face d’une contestation grandissante, en appliquant le programme jumeau de celui de Sarkozy. Le Parti portugais connaît également un effritement important de sa base.
En Suède et en Finlande, les sociaux-démocrates ont été battus et chassés du pouvoir et connaissent depuis quelques années une défection grandissante.
Les programmes de ces Partis ont fait l’admiration du MEDEF et ont eu une profonde admiration de la part du nouveau Président français alors chef de l’UMP . Mais rien n’y fait, à chaque défaite , c’est une nouvelle révision, encore plus à droite, et qui naturellement conduit à la suivante.
Cela a un rapport étroit avec le PS, dont une partie de sa direction est très influencée par le PSE (en voilà un qui ferait bien de raccrocher les crampons). DSK est dans cette veine, au point de découvrir les vertus de la social-démocratie quand elle n’est plus la gauche. La défaite aurait pour cause, une lecture pseudo-marxiste et un concept obsolète de la " lutte des classes " laissant ainsi supposer que la candidate du Parti Socialiste pouvait être identifiée à Rosa Luxembourg. Il doit y avoir erreur sur le Parti , sa ligne et sa candidate.
"  La défaite vient de loin et sanctionne le refus de nous réformer ". Dans quel sens faut-il interpréter cette phrase ? Nous le savions depuis longtemps et l’avons proclamé lors de chaque débat , mais de quelle réforme s’agit-il. Raffarin a réformé, Sarkozy va réformer. Alors à droite ou à gauche ? L’abandon de références ou de pseudo références par rapport auxquelles une grande partie du PS a la même vision que la droite la plus conservatrice et entretenue par une grande misère de la pensée politique.
"  Dessiner de nouvelles frontières sans tabou " . Frontière, c’est restrictif , tabou cela dépend pour qui. Encore faut-il préciser les contours de ces frontières.------ Le financement des retraites, la Santé, le marché du travail, le Code du travail, la reconfiguration des territorialités des services publics. Oui pour nous c’est Tabou ! Il y a les tabous des riches et ceux des pauvres. Cela augure mal pour une société juste.
Bien sur, qu’il ne faut pas réduire les rapports au seul " capital-travail ",mais il est au centre de tous les rapports sociaux et économiques, sans lequel la gauche n’est plus identifiable. Faire l’impasse sur ce rapport, c’est maintenir une politique de baisse des coûts salariaux et poursuivre des choix en faveur du capital et ponctionner le travail encore plus durement. Compétitivité, concurrence, productivité, marché, viendraient encore alourdir la charge des salariés.
" Nous aurions l’illusion que le prolétariat (encore un gros mot) est homogène ". Depuis quand ? Les socialistes ont toujours pensé (y compris Marx) que le prolétariat a des intérêts communs a défendre (de classe). Il n’a jamais été question de concevoir un corps, une classe, ou une catégorie quelconque comme étant homogène ( cela étant relatif et en fonction du niveau de conscience). La bourgeoisie malgré ses intérêts de classe n’est pas homogène non plus. Petite ou grande, elle n’a pas forcèment les mêmes intérêts et ils sont souvent contradictoires. De même que prolétariat et " lumpen " n’ont pas forcément les mêmes réactions. Une classe sociale n’est pas forcément homogène et ne l’a jamais été. Elle est plus ou moins solidaire dans la défense de ses intérêts et peut partager la même destinée, toujours selon son niveau de conscience. Ce niveau de conscience n’est pas inné et il appartient aux organisations comme le PS de le développer. L’homogénéité et le degrés de conscience, n’est pas une constante. La condition sociale collective est une constante. L’homogénéité de classe est une abstraction qui permettait aux socialistes de " sacristie " de parer les pauvres( le prolétariat) de toutes les vertus et les riches ( la bourgeoisie ) de tous les défauts. Les pauvres contre les riches et les bons contre les méchants. C’est une vision manichéenne.
"  Courir après les mouvements sociaux ". Ce terme est particulièrement méprisant pour les militants politiques et syndiqués et pour le mouvement social en général dont est d’ailleurs issu le socialisme. C’est injurieux pour des vieux socialistes et pour l’histoire du Parti, pour ses luttes, pour ses acquis. Ces générations qui ont lutté pour nous apporter ce que nous avons. Ces femmes et ces hommes ont fait montre du courage qui manque de nos jours, dans des conditions autre que celle confortable et douillette de quelques petits-bourgeois qui n’ont rien amené à la société et qui demandent aux pauvres diables de serrer la ceinture une fois de plus. C’est ça être réaliste, regarder comment vivent les gens. La grève, ce n’est pas la fête, les licenciements non plus. Les enjeux démocratiques pour ceux à qui l’on refuse la parole et les atteintes à la dignité font parti d’un combat quotidien. C’est aussi ça le mouvement social. Le militant syndical, n’est pas un citoyen irresponsable ou de seconde zone. Il devrait être la fierté du socialisme, pour qui est socialiste.
"  Les électeurs potentiels " à la lecture du texte cela fait penser aux acheteurs potentiels ou aux clients( c’est à la mode) puisque certains veulent faire dans le " marketing ". Sauf que même dans ce cas, on ne lâche pas les " clients fidèles "  pour d’hypothétiques . Ces électeurs traditionnels et non de circonstance, ancrés à gauche que l’on retrouve toujours y compris dans les moments les plus difficiles et qui pourtant se posent bien des questions. Ces militants de la gauche du PS qui en toute circonstance sont les plus actifs( la campagne contre le TCE), et s’ils venaient à disparaître des rangs. Il ne resterait qu’une masse fluctuante au gré des images " poeple ", dépolitisée et ramenée au rang de supporter d’un tel ou d’un tel . Les sociaux-démocrates en on fait la preuve à leurs dépends.
Le texte est toutefois intéressant quand il pose quelques questions, sauf évidemment quand elle suppose la chose et son contraire. Le compromis social, c’est bien , mais de quelle nature ? L’effort fiscal, pour qui, c’est tellement mieux en le précisant.
"  Pour une société juste. "
"  Regarder le monde tel qu’il est et les français tels qu’ils sont. 
"  Une vraie compréhension des inégalités et non pas une grille de lecture dépassée ".
" Une efficacité sociale et non pas des slogans inopérants " .
" Une force émancipatrice redonnant de la force à l’idée de progrès ". Ouf !
Sur quelle planète est-on ? en parlant de réalisme !
Si ce ne sont pas là des slogans. Qui au demeurant peuvent être parfaitement utilisés par la droite . Il y aurait des inégalités sur une grille de lecture dépassée. Quel est donc cette nouvelle grille de lecture qui détermine les inégalités d’une autre nature que celles connues à ce jour ? Les syndiques de la CGT et de la CGT-FO vont en apprendre des choses en lisant ces lignes. Les chômeurs, les licencies, les Rmistes, les smigards, les précaires et tous les laissés pour compte, vont pouvoir enfin se réjouir. Si c’est ainsi que sont traduites leurs aspirations, il n’y a rien d’étonnant qu’ils votent ailleurs.
Réduire la société française au jeune cadre dynamique en costume trois pièces avec attaché-caisse et collé à son ordinateur, qui à 20h30 quitte son bureau au volant de la BMW pour rejoindre sa famille en fin de semaine dans la maison de campagne. C’est une vision de la France.
Enfin ces cycles, ou ces fins de cycle, sont connus. Ils apparaissent à chaque crise que traverse la société et plus particulièrement le PS, jadis la SFIO. Ces " aggiornamientos " demandant la fin des références, dites du passé ont eu pour auteurs, d’autres au devenir peu glorieux. Et cela dès 1914.


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