Les JO d’Atlanta en 96 on connu une dérive nationaliste des supporters américains jamais égalée. L’étique sportive en avait pris un coup terrible cet été là. Sarkozy surfe sur le nationalisme. Actuellement, son pseudo ministre des affaires étrangères bombe le torse au grand plaisir de Bush. Le sous ministre intitulé de l’identité nationale veut multiplier les rafles d’un autre âge contre les sans papiers.
Sarkozy utilise également l’engouement populaire du sport : tour de France, équipe de France de Football et maintenant la coupe du monde de rugby. Tout est beau pour « l’hyper-président » et ses vassaux pour s’assurer une popularité. Pas mal de ministres sont aller rendre visite au « 15 de France », avant le début du mondial. On vante les mérites de l’entraîneur qui est plus enclin à gérer ses affaires commerciales et son business que l’équipe de France. On fait lire la lettre de Guy Mocquet aux joueurs avant le match. Les médias à la solde du gouvernement font monter la pression : la France va être championne du monde. Le jour J qui voit on sur télé Bouygues ? Sarko manager du 15 de France. Quel manque de respect pour les argentins qui nous ont battu 5 fois lors des 6 derniers matchs ! La victoire des argentins m’a fait plaisir : elle était prévisible car l’argentine depuis 30 ans est une grande nation rugbistique. M. Sarkozy connaît-il Hugo Porta le légendaire ouvreur des années 80 qui fit tomber la France en test ? Non ! S’interesse-il au moins au Rugby, ce brave Sarko ? Non ! Mais, il faut une victoire pour faire oublier le reste. C’est à dire l’incapacité du gouvernement à conduire le pays. c’est à dire la politique de démolition sociale qui brise les solidarités républicaines. Faut-il une défaite lamentable en quart de finale ? Hélas, non car nous sommes des supporters ; le 15 de France n’est pas responsable des turpitudes politico-médiatiques de sarko et Laporte.
Le sport est vecteur politique de communication et voilà que 2 ministres anciens sportifs vont s’en occuper. De quoi ! du sport de haut niveau bien sur. Celui où on achète des jeunes comme du bétail, celui où on place en bourse les clubs. Celui où on exclut les classes populaires des stades au non du fric roi. Le sport illustre le mieux les dérives libérales de notre société. A côté, le sport amateur peine, faute de moyen. Il est bien loin le temps des emplois jeunes qui encadraient les jeunes. La droite les a supprimés. Que dire aussi du coût des licences de sport pour les familles modestes ? Que penser aussi de la condamnation à terme de l’UNSS par le ministre Darcos, qui coupe les moyens ?
Le sport est un simple business une machine à fric, c’est tout. Mais une machine à rêve qui occupe le peuple loin des vrais problèmes de société . Si la France échoue à la coupe du monde, ce n’est pas dramatique. Il y a plus grave ! La France voit ses principes fondamentaux détruits par la logique libérale. Cette logique est plus inquiétante.