Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

socialiste de gauche 65

socialiste de gauche 65

"socialiste de gauche", n'est pas un site officiel ! Il rassemble des militants, de simples citoyens de divers horizons qui adhérent aux principes du socialisme. les textes publiés, n'engagent que leurs auteurs et non le PS ou tout autre parti.


Dsk et la social-démocratie

Publié par PIERRE sur 21 Juin 2007, 21:06pm

Catégories : #histoire et idées

 
Chacun a le droit d’avoir des idées, de les exprimer, mais pas forcément de les qualifier par ce quelles ne sont pas.
Nous y avons consacré plusieurs " articles ". Puisque nous sommes amicalement mis en cause sur la question de la social-démocratie à la DSK, nous voulons bien reprendre quelques éléments significatifs sur cette question.
La social-démocratie et son internationale ( la première et la seconde ensuite) est fondée par Karl Marx. …..Ce serait donc la filiation de DSK ?…La référence en la matière, c’est l’Allemagne, berceau de la social-démocratie.
La question syndicale.
Elle est intimement liée à la vie de ces Partis… " Comme il se doit Parti et syndicat sont la monnaie de la lutte des classes, frappée des deux côtes " Jules Guesdes. C’est la position de la social-démocratie allemande et de l’internationale. En France les rapports sont différents, avec la Charte d’Amiens issue du congrés de la CGT en 1906, qui veut se prémunir des positions qualifiées de " reformistes " de Millerand entre autre. La position de l’internationale sera combattue par Jaurès qui défend l’indépendance syndicale par rapport au Parti. Sa thèse l’emporte au congrès SFIO face à Guesdes tenant de la position de l’internationale et de la social-démocratie allemande. Jaurès est à la fois minoritaire lors du congrès international et majoritaire au sein de la section française et nous sommes une exception.
La social-démocratie allemande
Dès sa création elle paraît plus homogène que le socialisme français, dans un pays beaucoup plus industrialisé avec un prolétariat bien plus conséquent. Pourtant c’est là qu’apparaît la première friction importante, qui marquera par la suite toute la social-démocratie ; c’est le révisionnisme de Berstein, dont les thèses sont farouchement repoussées par l’internationale. Un autre fait de moindre importance et antérieur fut le programme du congrès de Gotha, rédigé par Lassalle qui suscita les critiques de Marx. Toutefois le parti allemand est une puissante organisation ouvrière , riche en grands dirigeants , dans lequel, comme dans les autres, il ne peut-être exercé de responsabilités politiques sans avoir eu auparavant de responsabilités syndicales.
Les grands noms du mouvement ouvrier ne manquent pas : Bebel, le Pape de la social-démocratie (c’est ainsi qu’on le surnomme) , auteur de la célébre phrase : " Quand un adversaire de classe me félicite, je me demandes quelle erreur ai-je bien pu commettre ! " . Les Liebnecht et plus particulièrement Karl pour qui "  la jeunesse est la flamme de la révolution prolétarienne ". Rosa Luxembourg la dirigeante spartakiste, sans oublier Karl Kautsky.
La guerre 14-18.
La social-démocratie allemande se divise en deux tendances, l’aile droite et l’aile gauche. L’aile droite vote les crédits à la guerre , malgré les appels de Jean Jaurès et de l’internationale. Jaurès propose la grève générale devant la menace, en France et en Allemagne, il en appelle au prolétariat des deux pays afin d’éviter le conflit. Il sera assassiné. Privés de leur leader des socialistes français feront comme leurs camarades allemands.
L’aile droite allemande revendique l’Alsace et la Lorraine contre l’aile gauche qui prétend ces deux régions françaises et qui ont au moins le droit à l’autodétermination. Le parti social-démocrate alsacien revendique son appartenance à la France par la bouche de son dirigeant Grumbach.
La conférence de Berne a lieu en 1919 pour tenter de reconstruire l’internationale. On y traite également la question du bolchevisme . Deux résolutions s’opposent , celle de Branting et celle de Adler et Longuet. La tension est vive, L’aile droite de la social-démocratie allemande est violemment mise en cause par la délégation française et l’aile gauche minoritaire allemande. La conférence sera ajournée.
La révolution allemande.
C’est encore le théâtre de la division . C’est alors que le mouvement révolutionnaire est en passe de reussir, dirigé entre autre par Liebnecht et Rosa Luxembourg que l’aile droite lâche le mouvement. Liebnecht et Rosa Luxembourg sont assassinés par la soldatesque à la sortie d’un restaurant. Le Chancelier est de l’aile droite de la social-démocratie. La révolution a avorté.
Et les autres.
Malgré les déchirements de la social-démocratie allemande, l’axe de l’idéologie est marxiste dans les partis européens
Le parti social-démocrate russe.
Il est également partagé en deux tendances. Les Mencheviks ( minoritaires) conduits par Martov et les Bolcheviks ( majoritaires) conduits par Vladimir Ilich Oulianov, dit Témine ou Lénine et Léon Trotsky . A côté , il y a le Parti Socialiste Révolutionnaire avec Roubanovitch, Roussanof, Soukhonline et Tschoupak.
Lénine organise la scission de l’internationale ouvrière social-démocrate, considérant la faillite de celle-ci, notamment à propos de la guerre de 14-18 et fonde la 3eme internationale ou internationale communiste. Il modifie le type d’organisation et conditionne l’adhésion à 21 conditions ( télégramme de Zinoviev).
En France la majorité adhère à la Section française de l’internationale communiste (PCF) . Léon Blum reste garder la vieille maison ( discours ) avec lui Longuet, petit-fils de Marx.
L’après-guerre 39-45.
L’après-guerre voit à nouveau l’émergence de la social-démocratie et dans le même temps la forte présence américaine et la guerre froide. En Europe de l’Est socialistes, sociaux-démocrates et les BUN sont écrasés par les chars soviétiques. L’Atlantisme va s’imposer progressivement sur toutes les gauches non communistes d’Europe . De nouveaux dirigeants apparaissent , Willy Brandt , Olof Palme, fils de vieux leaders en Allemagne et en Suède. En Autriche, c ‘est Kreisky
En Angleterre, ce n’est pas un nouveau , Aetle est candidat contre Churchill, avec un slogan " voter Churchill c’est voter Franco ! " Le travaillisme a des racines et une tradition ouvrière et il est issu du Chartisme et fonctionne comme les partis sociaux-démocrates et c’est également un parti de masse. Jenie Marx en fut une dirigeante. Ramsey et Mac Donald représentèrent souvent le Labour au sein de l’internationale.
C’est encore d’Allemagne que vient la nouveauté. La social-démocratie veut se démarquer de l’Est dans une période de tension. C’est le congrès de Bad-Godesberg au cours duquel le parti abandonne la référence " marxiste ". Les rapports parti-syndicat sont inchangés et la base est toujours une base ouvrière. Il n’y a plus d’ambition révolutionnaire, il se cantonne aux grandes réformes sociales et à la redistribution sans remettre fondamentalement le système en cause.
La fin des glorieuses .
Ces partis puissants construits dès l’ère " marxienne " vont connaître des années de gloire dans la pratique du pouvoir sans jamais le conquérir. Ils laissent de grandes réformes. La " crise "viendra plus tardivement, grâce à ces mêmes réformes ou se fera sentir plus tardivement dans ces pays. Pourtant majoritaire en Europe pendant un temps la social-démocratie ne pourra jamais proposer une alternative au libéralisme et c’est pour elle le début du déclin. Les réformes de société sont abandonnées à peine masquées par des réformes sociétales et progressivement le libéralisme est présenté comme étant indépassable pour clore la fin de l’histoire.
Le social-libéralisme.
Partout les congrès des partis sociaux-démocrates entérinent la rupture avec ce que furent leurs traditions et modifient en profondeur leurs " Chartes " et " déclarations de principes ". Au pouvoir, comme en Angleterre ou en collaboration avec la droite , ils engagent les contre réformes de celles réalisées par le passé par leurs aînés. Ces politiques libérales et si peu sociales ont coûté les défaites en Suède et en Finlande et partout une désaffection grandissante des militants. Plus de la moitié des adhérents ont quitté le New-Labour et le SPD, la situation est pire en Italie, au Portugal, ce processus est déjà engagé. Dans le même temps des forces se constituent à la gauche de ces partis. Leur avenir est dans leur dos.
Et DSK dans tout ça ? Sa référence n’est certainement pas dans Adler ou Branting, ni dans Brandt ou Palme. Il lui reste Prodi, Blair ou Schroeder.
Jaurès et Blum si vous saviez ce que l’on fait au Socialisme français !
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents