Alters, comités, collectifs, forum, tout est échec et ne satisfait que quelques « égos » avec un résultat de récréation. Il faut savoir ce que l'on veut. Changer la société cela suppose de s'en donner les moyens et dire comment la changer. La démarche ne peut qu'être révolutionnaire, sinon il y a encore de la place au PS aux côtés de Ségolène Royal ou de Martine Aubry. Il n'est pas nécessaire de fonder une troisième gauche copie conforme de la deuxième , il y a le PS pour çà dans lequel ces deux gauches finissent par sombrer, tôt ou tard. A l'instar de ce dernier « attrape tout » y compris la chose et son contraire, une organisation nouvelle doit être vertébrée sur une ligne de rupture claire , politiquement et idéologiquement fondée en organisation de classe nettement affirmée. Sans ces points déterminants il n'y a rien de nouveau par rapport à ce qui existe déjà et aucune rupture avec l'idéologie dominante. Il faut rompre avec tout ce qui contient des ferments de dérive et tenter de fuir Marx en opposant son langage au libéralisme social nous reconduit naturellement au social libéralisme. Il s'agit de reconstruire le socialisme et non pas de réinventer une nébuleuse dont le fond s'apparenterait à du caritatisme social, il y a toujours le PS pour çà et ses « bonnes œuvres » avec. S'il s'agit simplement de proposer une société du « mieux partager » ou du « mieux redistribuer », mieux vaut se référer au Comte Albert de Mun qu'à Jaurès et à la nouvelle social démocratie plutôt qu'à Marx et en la matière le PS sait toujours faire. Tiens ,c'est le 70eme anniversaire du procès fait au POUM, la seule organisation qui a pu se construire en rejetant le stalinisme et la social démocratie réformiste et en proposant la rupture, la transformation sociale par la construction d'une société socialiste. Le POUM c'est aussi l'unification de courants divers, du socialisme de gauche, du luxembourgisme et des communistes de l'opposition de gauche à Staline. D'aucuns rétorquerons que ce sont là de vieilles lunes, à qui l'on peut répondre- « moins vieilles que certaines illusions à vouloir construire sans aucune base des organisations face à celles en place, sur la seule prétention de se vouloir plus modernes ». L'anti capitalisme ? Oui mais lequel et ensuite ? Comme Bebel , il faut toujours se méfier de l'anti capitalisme de la petite bourgeoisie ou petit-bourgeois toujours récupérée par le réformisme ou par les partis totalitaires et par la collaboration de classe. Les néos l'ont illustré parfaitement, anti-capitalistes et....anti-marxistes. Il y a au PS de ceux qui s'affirment anti-capitalistes mais qui ne veulent pas pour autant changer de système. Il n'y a qu'à lire les motions et écouter des discours internes (internes seulement).
Il y a pour le moment beaucoup de confusion et pour être positif, il serait bon qu'il y ait des rencontres et des échanges afin de constituer une force unique pour impulser une dynamique, condition nécessaire pour ouvrir au moins une nouvelle perspective.