Peu de monde ce jeudi à la bourse du travail, pour autant le débat sur l’avenir de l’Europe a été intéressant. Deux ans après les « non » Hollandais et Français, l’Europe ne s’est toujours pas remise en cause. C’est Chirac qui regrette publiquement ce référendum, c’est une élite qui prétend que les électeurs ne peuvent pas comprendre un texte complexe. Les représentants des différents partis tarbais ont pu exprimer leurs positions. Pierre Forgues et les autres représentants du camp du non ont clairement rappelé les menaces que faisaient peser cette constitution. J'y reviendrais dans un prochain message. Pour autant nous ne pouvons en rester là . Les libéraux sont d’ailleurs très satisfaits des divisions de la gauche sur ce sujet. Le Conseil européen, c’est-à-dire la réunion des Chefs d’État et de gouvernement des 27 Etats de l’Union du 8 et 9 mars a annoncé la couleur outre le souhait exprimé de voir les « relations économiques transatlantiques, renforcées par un nouveau partenariat économique transatlantique» différents thèmes inquiétants on été abordés. une remise en question implicite du droit du travail tel qu’il est en vigueur dans plusieurs Etats membres est envisagée. En effet, dans ses conclusions, le Conseil européen déclare qu’il « attend avec intérêt la discussion sur la communication de la Commission concernant la flexisécurité, qui devrait contribuer à l'élaboration d'une série de formules de flexisécurité en vue de trouver la panoplie de mesures la mieux adaptée aux besoins du marché du travail ». Les Chefs d’État et de gouvernement avalisent ainsi une usurpation de pouvoir de la part de la Commission européenne : le droit du travail est demeuré une matière nationale. Il n’est pas de la compétence de l’Union européenne. La Commission européenne s’est emparée du sujet non pas en vue d’une harmonisation par le haut du droit du travail, ce qui serait positif, mais bien dans l’intention de le démanteler. Car, donner le feu vert à des propositions de mise en œuvre de la « flexisécurité », c’est accepter le principe d’une remise en cause du travail tel qu’il existe dans plusieurs pays de l’Union. Dans son récent "Livre Vert" sur cette question, la Commission avoue qu’elle veut "combiner des formes nouvelles plus flexibles de travail avec un minimum de droits sociaux" !
l'avenir de l'Europe
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