Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

socialiste de gauche 65

socialiste de gauche 65

"socialiste de gauche", n'est pas un site officiel ! Il rassemble des militants, de simples citoyens de divers horizons qui adhérent aux principes du socialisme. les textes publiés, n'engagent que leurs auteurs et non le PS ou tout autre parti.


L’hôpital de (Tarbes) malade.

Publié par PIERRE sur 28 Juin 2007, 19:44pm

Catégories : #dans le 65

C’est une longue maladie qui frappe les hôpitaux et ce n’est pas une fatalité. Le mal dont il souffre est inoculé par ceux qui dirigent les choix politiques en matière de santé , au plus haut niveau. A Tarbes, rien ne va plus. Nous avions annoncé le déficit record de 10ME sur le compte prévisionnel 2007 et le rejet de ce dernier par la majorité du conseil d’administration.
Il est à ce propos assez curieux de constater la continuité de la politique hospitalière des Kouchner-Guigou avec le gouvernement Raffarin et la succession Sarkozy. Cette situation n’est pas particulière à l’hôpital de Tarbes, ce qui peut donner une indication sur l’évolution de la santé en France. L’application de la " directive services " accélére ce processus de dégradation du secteur public.
Déjà en 1995, la dette était importante et atteignait un seuil critique. A partir de ce moment un changement d’orientation s’opère et elle ne cesse de baisser pendant 6 ans, plus rapidement que le taux antérieur d’endettement. L’activité de l’hôpital repart à la hausse et les recettes suivent cette progression, malgré les diminutions successives du taux directeur de l’Etat . Ce travail s’accomplit normalement sans intervention de la tutelle. Pour des raisons qui peuvent paraître obscures , mais dont nous connaissons parfaitement les motivations inavouées , les tutelles jugent cette baisse insuffisante. Un nouvel impératif tombe comme un couperet et délivré de manière sentencieuse , il doit être ramené à 45% en quatre ans. Cet objectif était matériellement impossible à atteindre sans pénaliser gravement les personnels, qui par ailleurs n’étaient en rien responsables d’une telle situation . Il eut également pour effet de mettre en danger l’établissement lui-même. Ce fut en fait un pretexte, sur lequel nous reviendrons ultérieurement, pour changer de Direction. Sur ce type de méthode , l’hôpital de Tarbes n’est pas non plus un cas isolé. Ceux qui pouvaient se réjouir, vont vite déchanter. Après la défaite de la gauche lors des municipales de 2001, Les " gestionnaires " pouvaient donner toute la dimension à leurs " talents ". Les " gestionnaires, les vrais ", ceux qui font porter le fardeau aux autres.
Le constat se solde par un nouvel alourdissement de la dette, de manière constante budget après budget et à un rythme élevé . Dans le même temps l’activité baisse régulièrement et L’Etat poursuit son désengagement. Des lits sont fermes en période d’été et les effectifs sont en régression. Le personnel est pressuré, auquel ne s’applique pas la devise à la mode " travailler plus pour gagner moins " mais " travailler plus pour gagner moins ".
Il est toutefois nécessaire de souligner que le déficit réel est supérieur à celui annoncé puisque la quasi totalité du fond de roulement est affectée à en couvrir une partie.
Pour compenser, il est proposé d’augmenter les tarifs et "  l’activité ! ! ! ", de ramener les dépenses à la hauteur de 2006 et d’allouer une enveloppe de 400 000E, non reconductible destinée à couvrir les surcoûts des charges financiéres sur les quatre ans à venir. Autrement dit , une goutte d’eau. Enfin , et c’est le mécanisme central, il est proposé une diminution des effectifs , d’ici à 2011.
Ces mesures ne semblent pas de nature à modifier un déséquilibre chronique des budgets hospitaliers. Vouloir à la fois , baisser les effectifs et augmenter l’activité dans le cadre aussi tendu ne peut conduire qu’à la rupture. Après un réajustement dans l’urgence et discutable sur le fond le déficit est désormais ramené à 8ME de façon artificielle pour l’essentiel. Cela n’est pas satisfaisant, tant que les choix politiques qui ont générés une telle situation ne sont pas radicalement remis en cause. On peut craindre le pire pour les années à venir.
Les réductions d’emplois vont se poursuivre pour tenter de réaliser des économies sur les salaires et la masse salariale et la hausse de l’activité restant incantatoire dans les prévisions. C’est une constante dans ce système de faire payer les salariés en leur faisant croire que c’est pour mieux.
Là aussi s’applique la formule " ultra-libérale " des " chicagos-boys " …..La meilleure façon de préparer la privatisation, partielle ou totale, c’est de fermer les robinets jusqu’à l’asphyxie, le mécontentement sera tel que la privatisation s’imposera comme une évidence…
Le pire s’accompagnera d’une restructuration sanitaire au niveau départemental, par l’eventuel déménagement du centre hospitalier de Lourdes, dont le nouvel établissement pourrait se situer du côté d’Adé, c’est à dire à une dizaine de kilomètres de celui de Tarbes, vraisemblablement avec une part d’investissements privés. L’hôpital public aurait à charge le développement du moyen et long séjour, autrement dit des secteurs non rentables financièrement. Le secteur privée serait assuré de bénéficier d’une part plus importante du secteur le plus rentable, le cours séjour. Dans cette hypothèse , c’est la baisse de l’activité assurée pour Tarbes, notamment du secteur rentable, le cours séjour et la perte des ces recettes. Il faut être naïf pour penser que tout sera maintenu à quelques kilomètres de distance, dans les conditions actuelles.
Le Pire arrive toujours très vite et nous le constatons il est déjà en route.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
il faudra être riche pour se soigner
Répondre

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents