Quand on ignore, il y a trois méthodes. Chercher à savoir et à comprendre , ou, repousser d’un revers de manche l’étendu de son ignorance et mieux encore, l’entretenir comme une " jachère ". Toute tentative de compréhension est alors traitée de passéisme. La recherche et la connaissance de l’histoire et des faits antérieurs n’auraient aucune utilité pour comprendre le présent comme si la vie était régentée par une quelconque divinité qui déciderait l’existence selon ses humeurs et ses bons plaisirs.
Le présent ne sort pas de rien. Il n’est pas posé au jour le jour indépendamment les uns des autres et dans le désordre. L’avenir se construit dès le présent et celui ci est le " produit " d’un passé. C’est un processus avec des causes et des effets et parfois la fin de ces processus marque le début d’autres. Vouloir la fin d’un processus, c’est vouloir le remplacer par un autre. C’est une rupture si elle est contraire à la logique précédente.
Pour comprendre le présent, encore faut-il savoir d’où il vient et pourquoi. Pour appréhender l’avenir, encore faut-il saisir le présent. Si le présent " génère " l’avenir, il en va de même pour le passé.
Cette thèse a été soutenue par tous les théoriciens du Socialisme, marxistes ou pas " faisons table rase du passé " traduit la rupture d’une logique et d’un système pour laisser place à une autre logique issue d’un système différent, le Socialisme.
Savoir qui on est, d’où l’on vient, connaître et découvrir ne seraient donc que des manifestations du passéisme. C’est ainsi que l’on fini par brûler les livres en regardant uniquement un avenir " non maîtrisable " en chantant " Cara al sol ".