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socialiste de gauche 65

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"socialiste de gauche", n'est pas un site officiel ! Il rassemble des militants, de simples citoyens de divers horizons qui adhérent aux principes du socialisme. les textes publiés, n'engagent que leurs auteurs et non le PS ou tout autre parti.


Les pharmaciens

Publié par pierre sur 9 Mai 2008, 10:37am

Catégories : #FRANCE

                       Ils ne sont pas contents, les grandes surfaces vont pouvoir faire de la publicité sur des médicaments et progressivement ils pourront être distribués dans les rayons des supers-marchés. C’est la tendance actuelle, dirons nous.
                              Les pharmaciens représentent un milieu pourtant très libéral et traditionnellement de droite, qui vie grâce à l’existence du secteur socialisé, pour l’essentiel. Comme de bien entendu, le libéralisme c’est pour les autres et on peut dénoncer le « trop d’Etat » et en exiger la protection pour soi . Ils sont rarissime dans les cortèges, y compris pour défendre ce qui leur a permis de prospérer depuis la création de la Sécurité Sociale et les cotisations des travailleurs et du travail. Le libéralisme c’est bon contre les fonctionnaires et les salariés, c’est bon pour les grands groupes financiers. Ils n’ont pas compris qu’ils ne sont pas dans la catégorie de ceux à qui doit profiter ce système et bien au contraire , qu’il les condamne.
                           Combien de petits commerçants et moins petits ont disparu en croyant que le capitalisme c’était eux et que la propriété privée était inaliénable et votaient massivement pour les forces qui les condamnaient. Contre une gauche « collectiviste » prête à tout prendre, avec ces ouvriers « partageux ». Ils ont disparu (il en reste certes encore dans des conditions souvent difficiles) pour la plupart , de nos quartiers , de nos rues et de nos villages. Gabriel Deville expliquait : »quand vous avez compris que le gros mange le petit vous avez compris le capital de Marx ! ».
                      La grande distribution peut parfaitement salarier un et plusieurs pharmaciens ou de toute autre profession dans les tâches et le travail de chacun. La prolétarisation touche tous les métiers et toutes les activités et plus particulièrement dans le cadre du libéralisme économique et il y a plus d’un siècle que cela dure. Pourquoi s’arrêterait-il à une activité en particulier.
                   Le néo libéralisme draine à lui tous les égoïsmes de tous ceux qui pensent appartenir à une classe supérieure et qu’à ce titre ils ont un rôle privilégié et dirigeant dans la société. C’est une des caractéristiques de la petite et moyenne bourgeoisie. Ils ont oublié leur dimension réelle, que les marchés sont ouverts et convoités par plus gros . Le système qu’ils « adulent » ne s’applique pas qu’aux autres et il n’est pas de particularité que le capitalisme ne saurait surmonter. La loi protège le faible, la refuser pour les autres c’est se condamner à son tour car il y a toujours un  plus fort. La disparition d’une grande partie de la pharmacie « libérale » à terme paraît probable, au même titre que bien d’autres activités, et il n’y a pas de quoi se réjouir . Les politiques de santé vont s’avérer de plus en plus brutales, la santé devient une marchandise, alors pourquoi pas les médicaments dans les rayons au même titre que toute autre marchandise. Depuis 1995 c’est le ton qui est donné sans que pour autant les pharmaciens ne s’en émeuvent mais la logique suit son cours. La marchandisation est renforcée avec le TME et privatisation ne veut pas forcément dire individualisation de la distribution de médicaments. C’est pourtant ce que croyaient les « pompistes disparus » et les couches intermédiaires privés de leur outil de travail au profit d’une activité massifiée et « collectivisée » au sein de complexes privés. Ces activités sont assurées par des salariés. Il y a bien des pharmaciens salariés parfaitement compétents.
                          Le vrai problème est en amont et découle des choix politiques et économiques. Quelle Santé pour demain ? Néo libérale, si oui, il faudra en subir les conséquences et permettre la « libre circulation et la concurrence libre et  non faussée et sans protection qui puisse l’entraver ». Au nom de la concurrence , il y a les profits que quelques groupes veulent bien récupérer, puisque au nom du libéralisme économique , tout est marchand, la Santé aussi. Entre libéraux, ils devraient se comprendre. Nous pas !
                 
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