« l'Etat ne peut pas tout »- « Il faut moins d'Etat »-« L'Etat ne peut pas se substituer.... ». Ils sont là, les chefs d'Etat des pays les plus riches, au G20 pour décider des non décisions et au nom de toute la planète. Ils prétendent décider et agir, contrairement à tout ce qu'ils ont pu affirmer antérieurement. Ils ne sont que les gardiens vigilants du système en place et leur préoccupation essentielle c'est de le maintenir et de relancer la machine jusqu'à la prochaine crise. Le capitalisme c'est une crise permanente avec des phases plus ou moins critiques selon ses contradictions. Les principaux intéressés ne sont pas présents au G20 , directement du moins mais par personnes interposées avec des Présidents d'Etats et les valets en sous chefs notamment le Président du FMI.
Le capital accumulé, produit de l'exploitation de la planète et de la voracité spéculative des milieux d'affaires dort tranquillement dans les paradis fiscaux . Ces sommes colossales gelées et hors circuit pénalisent l'investissement et le G20 n'est pas prêt d'aller les chercher. La relance se fera par une ponction sur les peuples et par « travailler plus pour gagner moins ». En fait c'est la relance de la machine à exploiter et c'est le travail qui sera de nouveau pénalisé. Ils ne remettent pas en cause le vieux principe de l'accumulation, au contraire, ils proposent d'effacer l'ardoise et de repartir vers un nouveau cycle financé par le travail et le contribuable. Les salariés vont payer la note et les sommes ainsi transférées à nouveau du travail vers le capital sous forme des différentes sommes versées aux milieux financiers et bancaires . Le bouclier fiscal protège les plus riches, ce sont donc les victimes de la crise qui vont payer afin de relancer le crédit auquel par ailleurs ils n'ont pas droit. Le problème n'est pas nouveau « : La banque et le crédit deviennent les moyens les plus puissants pour mener la production capitaliste au-delà de ses propres limites, en se transformant en l'un des pourvoyeurs les plus efficaces de crises et d'escroqueries »- Karl Marx. Voilà pourquoi ils nous annoncent des jours difficiles et nous préparent à de nouveaux sacrifices, qu'ils ne sauraient eux ,consentir.
Le capital ricane en attendant de reprendre la mise placée sur le tapis par le G20. Quelques fraudeurs seront bien pris, ici ou la et plus particulièrement , épinglés à titre privé mais jamais les grands consortiums ni les spéculateurs institutionnels et malgré les découvertes de quelques perspicaces limiers, des grands groupes ne seront que peu inquiétés et selon leur utilité sur le marché capitaliste.
Les premiers intéressés ne sont pas présents au G20, les victimes de la crise et les coupables, seuls siègent les complices.