DEVOIR DE VICTOIRE

  treize personnalités du PS, dont Lionel Jospin, forment la nouvelle équipe chargée par Ségolène Royal de promouvoir son "pacte présidentiel". Pas une sensibilité ne manque. Aucun concurrent d'hier n'a été oublié. En plus de M. Jospin, deux autres anciens premiers ministres font partie de cette équipe Laurent Fabius et Pierre Mauroy. S'y ajoutent Dominique Strauss-Kahn, Martine Aubry, Bernard Kouchner, Henri Emmanuelli, Yvette Roudy, le premier secrétaire, François Hollande, les présidents des groupes parlementaires Jean-Marc Ayrault et Jean-Pierre Bel, et deux "grands" maires, Bertrand Delanoë et Gérard Collomb. Les éléphants rentrent dans le jeu deux mois, jour pour jour, avant le premier tour de l'élection présidentielle ( source le monde ).

  Le Parti Socialiste revient au premier plan dans la campagne. Au lendemain, du plébiscite interne madame Royal s’est cru affranchie du parti. Cette erreur tactique aurait pu être fatale. La candidate doit s’appuyer sur le parti et non des structures parallèles qui n’ont pas l’expérience nécessaire, ni la légitimité démocratique. La critique est finie mais elle devait être exprimée.

   Ces élections risquent d’être un tournant historique. La victoire de la gauche doit modifier l’orientation politique et idéologique de ce pays. Il y a eu une première semonce en 2002, il y a eu le référendum de 2005, il y a eu de nombreux mouvements sociaux. Ces alertes ne sont pas des mouvements d’humeurs, ni des révoltes corporatistes, comme le prétendent les médias. Ce sont des signaux clairs d’une révolte sociale qui tarde à se structurer et s’amplifier dans la durée. La droite voudra un affrontement dur pour tuer toute contestation.  La politique de Sarkozy est une menace sur un certains nombres de droits essentiels ; droit de grève, contrat de travail. Que veulent les libéraux pour la France ? Un Reagan, une Thatcher qui ont fait triompher l’ultralibéralisme dans leurs pays ; en réduisant les droits sociaux, en cassant toute fronde, en instaurant un système répressif par le biais de la justice et des lois . Nicolas Sarkozy incarne cette orientation politique.

   Aussi, la PS n’a d’autre possibilité que la victoire. Non pas pour lui même, mais pour les citoyens de ce pays. Pour les couches populaires victimes de l’arbitraire libéral.. Aura t-il pris conscience que la dérive libérale n’est pas la solution ? c’est bien là, la question essentielle des 5 ans  à  venir, dans le cas ou le PS remporterait les élections.