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socialiste de gauche 65

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"socialiste de gauche", n'est pas un site officiel ! Il rassemble des militants, de simples citoyens de divers horizons qui adhérent aux principes du socialisme. les textes publiés, n'engagent que leurs auteurs et non le PS ou tout autre parti.


Cantona le magnifique.

Publié par pierre sur 15 Octobre 2010, 18:19pm

Catégories : #FRANCE

 
                                   Ce n’est pas une note politique, encore que. Eric Cantona mérite ces lignes et j’ai surtout besoin de me faire plaisir. Mon plaisir, c’est aussi de parler de ce et de ceux que j’apprécie. De tout petit, avec mes copains, nous allions au stade jouer au football. A l’époque nous étions partagés en deux groupes, il y avait les supporter de Reims et ceux du TFC, Toulouse. Nous refaisions les matchs, tous les jeudis, avec licence en cartons et chacun avec le nom de son joueur préféré.
                                     Cela se passait au cœur des Pyrénées dans une vallée magnifique. Si le Paradis existait, il ne fait aucun doute que c’est là qu’il se situerait. Le stade est ouvert à tous, il n’y a pas de clé et il est le plus beau d’entre tous les stades avec en plus les rires de joie de toute la marmaille. Mais attention, ici on joue sérieux, même en galoches mais sérieux. Il y a même un arbitre qui ne siffle jamais la fin du match. Nous avons tous gardé ce plaisir de jouer ensemble et en face. La socialisation, nous la faisions  . Ces amitiés, sont celles de toute la vie, tant les liens que nous avons forgé étaient solides et indestructibles, à l’image des rochers de nos cimes. Nous les fils du petit peuple laborieux, tous les jeudis, nous étions des champions. Les petits prolétaires ont aussi leurs joies, simples comme l’amitié. Et Eric Cantona dans tout ça .
                             J’ai beaucoup apprécié le joueur Eric Cantona, non pas que je sois un fanatique des stades, ni même un supporter assidu, non que de l’occasionnel. Le regarder jouer me procurait du plaisir et on sentait en lui, même par écran interposé, une force tranquille, une grande assurance et une forte personnalité. Les années ont passé et Eric Cantona est passé de rôles en rôles et par les publicités. L’homme est direct, franc, avec un sens de la formule des gens du sud et des paraphrases assez inattendues. Un type bien, qui contraste dans ce monde médiatique. L’antithèse du « bobo » et du parvenu.
                              Peut être ai je un préjugé trop favorable mais l’acteur Cantona a confirmé ce que je pensais et c’est un excellent acteur. Comme au football, cet homme joue à merveille. Cantona l’artiste, du gazon et de l’écran. L’homme ne s’embarrasse de fioritures inutiles, souvent rugueux, il va droit au but, sans le soucis de plaire. Le rebelle n’a pas l’échine souple et ses prestation télévisées sont des moments où il révèle ses vérités toujours bonnes à dire et à entendre. Un personnage à contre courant parmi les « célébrités » insipides et sans relief, formatées par des médias lisses et sans saveur au sens critique du niveau du talon des galoches. Il n’est pas populaire, Eric Cantona, parce que les médias le présentent comme tel. Il est populaire parce qu’il a le sens populaire et qu’il y a du peuple en lui, il en a le sang et ce qui est rare dans ce milieu, la mémoire. Et bien ses dernières déclarations démontrent le camp auquel il appartient et je n’ai pas été déçu. Les intellectuels les plus en vue, ceux que la télévision veut bien nous montrer, ceux dont on nous gave jusqu’à très tard dans la nuit, ceux dont l’échine est encore plus souple que l’élastique, ceux qui s’évertuent à compliquer les choses simples, ceux la n’arrivent pas à la hauteur du crampon. L’intelligence et la maîtrise du sujet ne consistent elles pas à expliquer simplement ce qui paraît compliqué. Dire que le système est pourris, est ce une incongruité . Non, répondent ils, c’est plus compliqué que ça. Simple ou compliqué, quand c’est pourris, c’est pourris.
                                La révolution, ce n’est pas compliqué et simple non plus. Il suffit de la vouloir. Le plus dur c’est les conditions , l’adhésion et la résistance de l’adversaire. Toute équipe joue pour gagner, pourtant en face, ils ne sont que très peu nombreux , une minorité mais qui dispose de tout l’appareil d’Etat, de l’information et d’énormes moyens de propagande afin de dissuader les pauvres de s’affranchir . Ils disposent « d’officines d’intoxication » idéologique et la vérité ne dispose que de très peu de micros. Un des leurs, richissime américain, disait que dans une telle situation , ils pourraient toujours se payer la moitié des pauvres pour aller tuer l’autre moitié.
                             Merci Eric Cantona d’avoir abordé le problème pendant que d’autres, qui devraient en parler se taisent. La « Révolution » quel beau nom de libération, sans laquelle la France ne serait pas la France. La République est la fille de la Révolution sans laquelle il n’y a que soumission. Merci Eric Cantona d’avoir invoqué la Révolution et la dignité populaire.
       Cantona toujours magnifique !
                          

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