Kerviel: Justice de classe ? oui et non !

Je ne vais pas titrer mon article par un « j’accuse » car je n’ai pas le talent de Zola et Kerviel n’est pas Dreyfus, mais on peut être  cependant écœuré par ce jugement contre un bouc-émissaire. Justice de classe ! Kerviel me rappelle un peu Enguerrand de Marigny : serviteur de Philippe le Bel, il fut la victime désignée par Louis X face à la crise sociale et la réaction des féodaux. En situation de crise, on trouve des gens à jeter au pilori, c'est classique !

Condamner une personne à rembourser     4,9 milliards d’euros est certes stupide mais en plus démagogique car il devrait rembourser en fonction de sa capacité contributive.  il paiera toute sa vie ce qui interdira de tourner la page et le droit au rachat.

La société Générale semble renoncer à demander l'exécution des  remboursements. Cela est plus digne et raisonnable. La seule peine de prison est juste. Les autres coupables courent toujours les patrons des banques, les hommes politiques qui ont dérégulé et dérégulé.. Traider c’est spéculer sur ordre.
En condamnant Kerviel, on oublie les vrais coupables : les donneurs d'ordre. Les contribuables ont bien sur fait les frais car ils remboursent la dette, alors que ces jours si on leur demande de travailler plus longtemps !
Enfin une remarque, fils de la classe moyenne, il aura bénéficié de l’ascenseur social républicain, l’école fabrique des  machines sans scrupules comme Kerviel.
Le lumpenprolétariat moderne en voilà un bel exemple, point de haillon mais une homme modeste fils de salarié qui trahit sa classe sociale. Je n'ai aucune sympathie pour le personnage Kerviel, il a joué, il a perdu, il est cynique et écoeurant mais il a droit à un procès équitable comme tout citoyen même le plus crapuleux !

Je n'ai aucune sympathie pour le personnage Kerviel, il a joué, il a perdu, il est cynique et écoeurant mais il a droit à un procès équitable comme tout citoyen même le plus crapuleux !

en attendant un seul slogan :

Nationalisations des banques, régulation du système financier, expropriation des exploiteurs de la finance.