Oser ou perdre.
Ils osent eux , ceux du camp
d’en face . Ils osent tout afin de maintenir leurs privilèges. Tous les jours , avec leurs sondages, ils tentent de canaliser , d’influencer et de limiter « l’offre politique » à leurs
vœux les plus intimes. Ils ont décidé de limiter cette offre au bipartisme, à l’américaine, « libéralisme » de droite contre « libéralisme » de gauche et deux rigueurs en une
même politique économique au service du système capitaliste. La manipulation médiatique est en marche avec des apparences démocratiques et sûrement ils nous présentent les candidats sérieux et
puis tous les autres comme une cohorte de figurants plus ou moins doués. Les questions posées par les journalistes sont différentes dans le fond et dans la forme selon les candidats. Il y a les
« crédibles et sérieux » plus les autres, adroitement rangés dans le lot des farfelus, ou des incompétents, ou des pas sérieux. Au fil des émissions de radio et de télé, il y a ceux qui
subissent la mitraille des questions, sourires en coin, pressés, comprimés et sans même avoir le temps de répondre. Une certaine condescendance se lit dans les visages et les propos de ceux qui
devraient faire preuve de neutralité. D’autres candidats bénéficient, plus que de la politesse et bien plus que de la courtoisie, là c’est sérieux, c’est même du très sérieux. Les questions sont
posées tranquillement, sans empressement et en laissant le soin de répondre par de longs monologues et si éventuellement il manque un élément de réponse, les « chiens de garde » se font
les supplétifs zélés de qui nous savons. En fait il ne s ‘agit plus d’élection mais d’un concours sur titres, avec les « journalistes » en guise de jury plus que complaisant à
l’égard de ceux qui ne veulent rien changer aux rapports de production.
Si il y a un vote utile, c’est bien qu’il y en a
d’autres d’inutiles. Il en ait , bien sur d’inutiles, pour le système et les milieux de la finance. D’inutile à illégitime il n’y a qu’un pas que franchissent quelques ministres du Pasok en
Grèce, le FMI , la BCE, la commission européenne et les milieux bancaires. Puisque la gauche vraie est en passe de pouvoir prendre le pouvoir en Grèce et bien ils conseillent , soit de retarder
les prochaines élections législatives, soit de les supprimer. Du vote utile à l’élection inutile, nous entrons dans la même logique réductrice et antidémocratique. En Grèce le PASOK s’effondre
avec 6% des intentions de vote et la droite avec, voilà la raison d’un vote qu’ils jugent inutile. A moins que la gauche radicale n’accepte et par écrit, les conditions édictées par les milieux
financiers.
En France, droite et PS sont au moins d’accord sur un
point. Nicolas Sarkozy représente le vote utile de la droite et François Hollande , le vote utile de la gauche. Ceci peut nous ramener aux votes utiles en temps de crise et particulièrement aux
années trente. Faute de s’attaquer au « mur de l’argent », le Front Populaire tombe et de vote utile en vote utile, c’est le cabinet Chautemps et puis Daladier avec les accords de
Munich et le moindre mal en moindre mal on eut le pire des maux avec le Maréchal, Un moindre mal disaient certains, notamment Paul Faure. De la non intervention en Espagne, le moindre mal fut le
pire des maux par la suite. A ne pas oser, il faut subir et la résistance c’est justement d’avoir osé. Oser ne pas rentrer dans les cadres et les carcans préfabriqués et prédestinés au maintien
de la soumission, c’est résister.
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