Une partie de la bourgeoisie est certes prête au compromis et à participer à minima à la résolution de sa crise, l'autre pas et refuse de céder la moindre concession et exige la poursuite des réformes ultra libérales engagées. Elle prête à aggraver les effets de la crise sur les salariés avec une politique de profits à court terme. L'une semble vouloir négocier sa durée, l'autre veut l'imposer.
Dans ce contexte que n'avait pas prévu la « social-démocratie » européenne, elle est embarrassée. Elle qui avait épousé un virage libéral et néo libéral, comme en témoigne le programme du PSE, se retrouve sur des positions réactionnaires depuis l'élection d'Obama. Le Traité de Lisbonne n'est que la traînée de la comète néo conservatrice et le programme du PSE s'inscrit dans ce contexte et les mesures qu'il préconise sont celles que Sarkozy s'évertue à mettre en place conformément au contenu du Traité.
Les résistances aux politiques néo conservatrices s'étendent, avec les tensions qu'elles suscitent et l'affrontement ne peut que se généraliser dans un monde « globalisé » et des conditions insurrectionnelles avec. Les pragmatiques redoutent un embrasement et un éventuel débouché sur des conditions révolutionnaires ici où là et la mise en péril de leur système et un prolongement politique et social à la crise dans la durée. Ce n'est pas bon pour les affaires.
Les partisans du compromis ne sont pas les seuls, au sein de la bourgeoisie. Il y a ceux qui sont aussi dans les rangs du « mouvement social » actuel, héritiers de la deuxième gauche et de la collaboration de classe et qui ont toujours volé au secours du capitalisme. C'est le cycle des retrouvailles des vieux complices ,opportun pour le système et inopportun pour le socialisme. Il y a les « Faucons » et les vrais dans des camps séparés pour défendre les mêmes intérêts.
Le Traité de Lisbonne paraît encore plus réactionnaire avec l'élection d'Obama et il n'est plus a démontrer qu'il l'était déjà avant tant il se situe en dehors du champ du compromis.